Décès de Maurice Herzog

Après le décès récent de Patrick Edlinger, on apprend un nouveau décès d'une grande personnalité du monde de la montagne connu du grand public. L'ancien alpiniste et homme politique Maurice Herzog est mort à l'âge de 93 ans ce vendredi 14 décembre 2012.

Bien que plus éloigné de notre activité principale d'escalade, il s'agit d'une figure mythique (quasi mythologique) de l'univers de la montagne, voire de la vie sportive française du XXème siècle. Et même si son aventure himalayenne était depuis quelques années contestée et que le personnage ne m'attirait que peu de sympathie, c'est un grimpeur de premier ordre à connaître qui nous quitte.

Pour les novices, je mets ci-dessous la fiche publié par la FFME pour l'annonce de son décès. Et pour ceux qui veulent en apprendre plus, je vous recommande de lire "Annapurna, une affaire de cordée" de David Roberts, une enquête passionnante sur l'histoire de l'ascension de 1er 8000 m (plutôt que la soupe écrite par Herzog lui-même dans "Annapurna 1er 8000")

Le 3 juin 1950, Maurice Herzog et Louis Lachenal atteignaient le sommet de l'Annapurna (8091 mètres). Ils devenaient ainsi les premiers hommes à gravir un sommet de plus de 8000 mètres.

L'homme avait également été ministre du Général de Gaulle et élu député du Rhône puis de Haute-Savoie. Maurice Herzog a aussi été maire de Chamonix de 1968 à 1977.

Ayant participé à la Résistance pendant la Seconde guerre mondiale, il avait été élevé à la dignité de grand-croix de la Légion d'honneur lors de la dernière promotion du nouvel an. Il avait été membre du Comité international olympique (CIO) de 1970 à 1995, puis membre honoraire.

Maurice Herzog a raconté, en la romançant un peu [ndr: le mot est faible !], la grande aventure de sa vie dans ce qui reste le best-seller absolu de la littérature de montagne: Annapurna, premier 8000 (éd Arthaud, 1951), vendu à une douzaine de millions d'exemplaires et traduit en 40 langues.

Comme le fait remarquer notre cher Loïc, avec justesse, deux personnages importants du milieu nous ont quittés cette année. Mais je tiens à soulever un problème, celui du média et de leurs choix. Maurice Herzog fait la une de certains journaux, avec quand même une certaine contestation, alors que Patrick le fait en silence. Deux grimpeurs, mais pas du même niveau aux yeux de certains.
A méditer.